Des euro-députés Europe écologie sud est (Michèle Rivasi et François Alfonsi)
et du groupe des élus Verts du Conseil Régional PACA
Le communiqué en six points de Jean – Louis BORLOO sur la LGV PACA a suscité de nombreux commentaires, surtout évidemment pour défendre ou s’opposer à l’option des « Métropoles » privilégié par le rapport Cousquer.
Nous constatons pour notre part que le travail du médiateur a permis quelques avancées concrètes par rapport au projet de base :
En positif, il prend en compte qu’on ne peut aborder la question des déplacements en PACA par la seule question de la grande vitesse. Cela ne correspond pas aux priorités des habitants et des usagers de notre région, la première des priorités c’est bien l’amélioration des transports du quotidien et les liaisons inter cités et cela ne saurait attendre 2040.
De même il prend acte de la nécessité pour notre région de se doter d’un projet cohérent qui articule transports d’agglomération, transports régionaux et grande vitesse, un véritable plan régional des déplacements.
De même, l’axe privilégié pour ce qui concerne les agglomérations est bien de remettre le train au cœur des agglomérations avec articulation sur les transports en commun et non de continuer la logique désastreuse sur le plan écologique des gares « à la campagne » telles Aix TGV
Enfin, il prévoit d’emprunter les lignes existantes, ce qui montre une évolution sur la question des voies mixtes : pas d’incompatibilité entre faire passer sur une même voie des TGV, des TER et inter cités. Ceci d’autant plus que si on parle de l’axe méditerranéen on est bien, tant du coté italien qu’espagnol, sur des lignes mixtes.
Pour autant, on a du mal à adhérer à l’enthousiasme des « grands élus » sur cette annonce : D’abord parce qu’une carence importante subsiste : la mission Cousquer n’a pas du tout pris en compte la question du fret ferroviaire, qui est pour nous d’une grande importance tant sur le plan écologique qu’économique. De ce point de vue, les conclusions du Grenelle de l’environnement n’ont semble t-il pas été tirés.
Ensuite, parce qu’on en reste à la desserte des métropoles en laissant de coté un aménagement global du réseau régional : la nécessité de remise en fonction d’un réseau régional ferroviaire (Val de Durance, Gardanne – Brignoles –, Les Arcs - Draguignan) s’accroit avec l’explosion démographique de ces secteurs ; de même l’amélioration de la ligne littorale actuelle reste une priorité.
Bref, ce que nous attendons aujourd’hui, au-delà de l’annonce quelque peu « politique » faite le 28 juin, ce sont des engagements concrets pour améliorer les transports du quotidien :
Combien l’Etat, qui était prêt à mettre 3 Milliards d’€ pour achever l’autoroute A 51 est prêt à mettre pour l’amélioration des transports régionaux ?
Comment la Région, les départements et les métropoles sont prêts à coordonner leur action pour un plan régional des transports de Provence Alpes Côte d’ Azur ?
Que fait – on prioritairement, sachant que si la grande vitesse en PACA, c’est dans vingt ans au moins, l’amélioration des transports du quotidien dans la région, ce doit être dès 2010 et à une toute autre échelle que le rythme actuel si on veut éviter l’explosion ?
Les écologistes, comme les associations, n’ont pas été associés aux réflexions ni invités au comité de suivi des « grands élus » Pour autant ils entendent poursuivre leur action pour un véritable réseau ferroviaire au service des usagers.